Ils étaient sûrs d'eux, cela ne pouvait pas arriver et au Japon c'est arrivé.
Inutile de dire « je vous l'avais bien dit », ni de vouloir faire taire la minorité qui proteste depuis des années en minimisant la réalité de la gravité de la situation. Dernière trouvaille, la confrontation Christian Gérondeau (ingénieur) pro-nucléaire, avec Corinne Lepage ex-ministre de l'environnement et députée européenne anti-nucléaire, dans le Figaro-environnement.
Comme le dit un commentateur, l'un raisonne en scientifique, l'autre avec des mots. Comme le fait remarquer un troisième, en général la vérité se trouve au milieu.
Pour commencer il faudrait que les résultats scientifiques ne soient pas faussés,...ou arrangés, pour pouvoir être objectifs. Il faut donc effectivement avoir plus de données sur les événements du Japon, et compiler les conséquences médicales en France des suites de Tchernobyl (beaucoup de cancers de la thyroïde passés sous silence).
S'il y a un sujet sur lequel je diverge un peu avec Corinne LEPAGE, c'est bien celui du nucléaire, ce qui ne veut pas dire que je sois opposée à sa position. Mais pour moi en son temps De Gaulle avait raison de viser l'indépendance énergétique du pays avec le nucléaire civil. Sauf que si on regarde bien il avait été prudent pour les français en installant la première centrale en Alsace, à Fessenheim. D'une par les courants météorologiques en cas de pépin exposeraient avant tout les allemands, et avec la barrière naturelle des Vosges les français auraient eu peu de chances d'être exposés.
Cela posé, cet endroit est sur une faille et la centrale est conçue pour résister à des séismes de 6,4 environ, peut-être un peu plus, mais en tout cas moins de 7. Or un sismologue dans « C dans l'air » a dit que la configuration des lieux en Alsace ne pourra pas atteindre le niveau du Japon, et que cela pourrait atteindre le niveau 7, mais pas plus.
Autrement dit la centrale de Fessenheim n'est pas sûre, et cela d'autant moins qu'étant la première son mode de fonctionnement en cas d'accident grave, sera problématique.
Donc démanteler cette centrale serait de bon sens, rien n'empêche de la remplacer par un système EPR plus sûr, plutôt que de tout enlever et aller contaminer d'autres sites.
Ce qu'il faudrait c'est pousser la recherche et le développement de manière à pouvoir exploiter l'énergie des déchets radioactifs et par là même les neutraliser.
À mon sens De Gaulle était moderne et raisonnable, contrairement a beaucoup de ceux qui se réclament de son courant de pensée. S'il était de nos contemporains, il ne mettrait certainement pas tous ses oeufs dans le même panier et aurait aussi joué la carte des énergies renouvelables en parallèle.
Tant que les détracteurs n'auront pas compris, ou ne voudront pas comprendre, que les énergies renouvelables sont à combiner entre elles, l'éolien en complément du solaire, du géothermique etc, c'est un dialogue de sourds. Le problème n'est pas la production d'énergie, mais son stockage. De ce côté de gros progrès ont été faits pour les petits matériels, il faut le faire au niveau des ménages. En réalité les logements et surtout maisons avec leurs toitures sont de potentiels producteurs d'énergie pour le solaire et l'éolien. Simplement les gens ne sont pas chez eux la plupart du temps dans la journée et c'est le soir qu'il ont besoin de pouvoir consommer l'énergie produite la journée, d'où la nécessité de pour stocker. On résout le problème et on n'a plus besoin de payer d'abonnement à EDF. Autre solution, EDF récupère l'énergie dans la journée pour l'industrie, et compense le soir pour les particuliers ce qui évite les problèmes de stockage et diminue les coûts d'investissements d'EDF.
Pour le moment ce qui ne va pas et a mis en panne le marché du photovoltaïque, c'est que dans la dernière solution on impose à EDF de racheter beaucoup trop cher la production d'électricité au particuliers et que des petits malins dans la promotion immobilière vendent maintenant des maisons sans vendre les toits pour s'en servir de rente. J'en ai un exemple au coin de ma rue!
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