dimanche 30 janvier 2011

Avec PIKETTY « on n'est pas couché » sur la révolution fiscale!

Face à Éric ZEMMOUR, Thomas PIKETTY a défendu sa révolution fiscale.

Sa grande ligne de conduite: la simplification, la retenue à la source, l'individualisation!

Pas si simple en fait les auteurs du livre font une totale abstraction des motifs politiques.


Leur révolution, c'est un peu vouloir jeter le bébé avec l'eau du bain.


D'accord avec ZEMMOUR qui dit qu'il faut soutenir la cellule familiale et donc que l'individualisation de l'imposition est négative par rapport à cet objectif.

Prélever à la source, c'est aussi une façon de demander aux contribuables de servir de banquier à l'État. Placez ce que vous devriez payer mensuellement sur un compte rémunéré, à l'échéance vous n'aurez pas de problème pour payer, mais entre temps vous aurez touché les intérêts. Suivant vos revenus cela peut ne pas être élevé, mais multipliez par ce que nous payons tous et la somme ne doit pas être négligeable. Il y a des petits malins qui seraient près à vous proposer de leurs faire vos versements mensuels pour payer vos impôts à échéance à votre place et empocher au passage les intérêts, si vous voulez absolument vous simplifier la vie!


L'aspect politique oublié, c'est l'objectif de ce qu'on appel les niches fiscales.

La société évolue et les besoins et objectifs doivent être politiquement orientés. À part de tomber dans des régimes autoritaires avec les conséquences que cela peut avoir, les incitations fiscales sont des moyens doux de donner des orientations aussi bien dans les domaines économiques que sociaux.

Si vous simplifiez à l'extrême, comme cela est proposé, l'imposition individuelle ne tiendra pas compte des situations particulières comme les enfants, les handicaps, les veuvages, les maladies etc...

Et comment orienter les dépenses vers des produits tenant compte de la consommation énergétique et de l'environnement ou de l'équitable? Il y aurait un moyen en agissant sur les taux de TVA, mais la complexité se reportera sur les comptabilités des entreprises. Cela dit ce n'est pas impossible vu que tout est informatisé.


Autre point à revoir, celui des tranches d'imposition et de plancher ouvrant des droits. Pour ne pas léser les gens, surtout dans les tranches basses, il faudrait que les passages de l'une à l'autre se fassent par paliers de tolérance. C'est à dire que si un contribuable est à la limite de passer d'une tranche à l'autre, on admette que s'il est dans une petite fourchette l'option se fasse pour la tranche qui lui est la plus favorable. Ainsi si ses revenus augmentent durant l'année il s'attendra à passer dans la tranche suivante. D'autre part ils ne perdra pas brutalement certains droits pour n'avoir gagné que quelques euros de plus.


Bref: vaste chantier!


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